Il n’est que de constater la multiplication de pressions et de menaces contre la chasse, l’élevage, le commerce de viande, etc... L’objectif final est leur interdiction totale. Toute concession, tout recul -comme l’interdiction de la corrida- représentent pour les animalistes une victoire et un encouragement à aller plus loin.
Les amateurs de tauromachie ne sont donc pas les seuls concernés et la nécessité d’un front commun de tous ceux qui vivent sous la menace de cette idéologie totalitaire doit voir le jour afin de s’opposer à ces projets liberticides qui conduiront inexorablement à vouloir nous dicter nos croyances et nos pensées, nos comportements, interdire, prohiber, définir un bien ou un mal, régenter nos rêves, mais également réglementer nos désirs et nos plaisirs au nom d’une norme et d’une bien-pensance qui nous contraindrait.
La défense de la biodiversité est justifiée mais qu’en est-il de la défense de l’ethnodiversité, c’est à dire de la cohabitation harmonieuse de modes de pensées et de pratiques différenciés depuis des temps immémoriaux? Une nouvelle colonisation intellectuelle et moralisante oeuvre ainsi à la disparition de patrimoines ruraux séculaires et par cela à nos cultures locales et minoritaires. Allons nous accepter, comme cela fut le cas dans l’histoire, la destruction de patrimoines dont les principes ne correspondaient pas aux valeurs d’empires conquérants et sûrs de leur légitimité morale?
De plus, la tendance et un «soft power» médiatique audiovisuel imposent inexorablement et subrepticement leur emprise, à l’exemple de M. Caron, agent d’influence et polémiste qui n’a cessé de sévir en instillant ses idées dans de nombreuses émissions. Les pratiques jugées «incorrectes» ont disparu des programmes TV («Histoires naturelles», «Face au toril») au profit d’incessantes représentations lénifiantes de notre rapport à l’animal et d’un récit animaliste sans contradiction équitable.
Quelle conclusion devons-nous tirer d’une société qui n’est plus soumise qu’à un discours univoque, sans que le débat et l’information puissent venir éclairer la compréhension et l’opinion des citoyens? Quel crédit accorder à l’opinion d’une majorité de français, le plus souvent urbains, pour le moins désinformée ou étrangère à la chose taurine, qui ne sait rien, peu ou mal du choix proposé et de ses enjeux, qui est éloignée des réalités de notre ruralité ou de petites villes de province?
Peut-elle se prononcer sur ce qui les concerne si peu et nous implique tellement ?
Comment cette majorité peut-elle appréhender la richesse, la complexité et la profondeur de nos cultures qui ont inspiré tant de penseurs, d’écrivains, d’artistes?
Comment faire entendre à cette majorité de français que le problème n’est pas d’aimer ou ne pas aimer la corrida (ainsi que la chasse, la pêche, le gavage, etc...), mais que dans une société démocratique et civilisée, on ne peut interdire ce qui ne vous plaît pas, au risque de la discorde et de l’affrontement?
La disparition de la corrida, prélude programmé à celle de nos cultures minoritaires, ne modifiera en rien l’existence de cette majorité de français mais bouleversera la nôtre en attentant à nos conceptions fondamentales du monde et de notre vie, à notre quotidien.
Il s’agit de manifester notre attachement aux patrimoines régionaux et ruraux et pourquoi.
Nous devons ouvrir nos propos, par la vertu de l’explication, en direction de nos concitoyens qui n’approuvent pas notre passion, avant tout par méconnaissance de la chose taurine.
Laissons la diabolisation, les insultes et anathèmes à nos adversaires animalistes ou végans pour qui tout échange reste lettre morte. Substituons y l’expression de notre ressenti, car si l’on peut contester un argument, personne ne peut dénier ce que nous éprouvons.
Peut-être serait-il temps d’assumer pleinement notre vision de la vie, de la mort, du rapport à l’animal et à la nature, une conception parfaitement respectable et qui a droit de cité.
Peut-être serait-il temps de postuler une certaine idée de la concorde civile, de la nuance, de l’acceptation de nos particularismes, plutôt que diviser nos concitoyens par des dissensions inutiles et néfastes, plutôt que de susciter la «guerre de tous contre tous». Ne laissons pas aux animalistes, antispécistes et autres végans le monopole de la parole publique et de la vertu.
Il nous faut convaincre que ces lois liberticides et clientélistes ne peuvent mener qu’à la zizanie et à l’affrontement alors que notre pays se voit confronté à des enjeux autrement vitaux. Notre pays des Droits de l’Homme et du Citoyen s’incarne, se nourrit, s’enrichit aussi par notre diversité, dans laquelle il s’enracine, fort d’une nécessaire cohésion sociale… aujourd’hui malmenée.
En grande majorité, nos élus vont porter notre parole. Toutefois, ils seront minoritaires au niveau national dans une masse de députés sensibles à une mesure porteuse électoralement. Ils devront être énergiquement soutenus par des mobilisations locales et la perspective de désordres tels que l’histoire de la tauromachie en a déjà connu.
C’est pourquoi nous voulons agir et formuler des propositions afin que s’organise, non une REACTION mais une RESISTANCE à ces atteintes, une résistance déterminée, sereine, pacifique et joyeuse, une résistance qui même si cette proposition de loi est ignorée et rejetée marque significativement un coup d’arrêt au développement sans réelle contradiction des thématiques animalistes:
1°) Constituer des collectifs locaux «Foutez-nous la paix» qui regroupent et mobilisent par delà les aficionados, tous ceux -déjà cités- que l’emprise des idéologies animalistes menacent à plus ou moins long terme, qui veulent résister à cette colonisation par une pensée unique.
2°) Susciter la mobilisation de tous nos concitoyens concernés par ces atteintes liberticides, qui n’adhèrent pas à ces idées animalistes.
3°) Coordonner ces collectifs, leurs actions et leurs fonctionnement respectifs. Les articuler avec les élus, les instances représentatives.
4°) Solliciter la presse et les media pour faire entendre notre point de vue.
5°) Organiser une riposte significative et pérenne.
Sortons du silence et de la résignation. Soyons confiants, car il est un fait indéniable: si l’on ne connaît pas ou peu d’animalistes ou de vegans qui puissent comprendre et admettre qu’on puisse aimer la corrida, la chasse, la pêche ou le foie gras, il n’est aucun aficionado, chasseur, pêcheur ou éleveur qui ne comprennent qu’on puisse ne pas les aimer. C’est la définition de la tolérance.
Le collectif «Foutez nous la paix»
6/11/2022
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